Vendredi 31 décembre, après avoir traversé en pirogue traditionnelle la baie d’Upi (voir l’article précédent), notre piroguier nous a déposé sur le rivage. Après nous être bien enduit de produit anti-moustiques (y compris sous les tee-shirts et shorts, les vêtements ne les arrêtant pas !), nous sommes partis pour 30 minutes de randonnée dans la forêt en direction de la piscine naturelle de la baie d’Oro.
…

L’ambiance était humide au milieu des banians, fougères, palmiers et cocotiers. Mais toujours en présence de nombreux moustiques qui nous poussaient à accélérer le pas…



A la sortie du sentier, nous sommes arrivés au bord d’un petit bras de mer que nous avons d’abord longé, y observant de nombreuses ophiures, de la famille des échinodermes comme les étoiles de mer et les oursins.
Nous l’avons ensuite traversé à marée basse, de l’eau jusqu’aux chevilles, pour rejoindre le sentier sablonneux menant à la piscine naturelle d’Oro.

Des petits crabes violonistes se glissaient dans leurs trous sur notre passage, les mâles exhibant une pince démesurée avant de se cacher.
Enfin, l’espace de la piscine naturelle avec son paysage époustouflant s’est offert à nos yeux éblouis : un bassin taillé dans le corail où l’eau turquoise scintillait sous le soleil, entouré par une plage de sable blanc et des pins colonnaires.


L’eau transparente abrite de multiples coraux et des dizaines d’espèces de poissons qui vivent autour des « patates » de corail et nous entourent dès que les pieds sont dans l’eau… Nous avons vraiment eu l’impression de plonger dans un aquarium !


Au bout du bassin, les vagues de l’océan pacifique viennent s’écraser contre les rochers. Le courant est assez fort en fonction de la marée, quand le bassin se vide ou se remplit en piégeant les poissons…

Voici un aperçu de la faune (mais pas que…) que nous avons pu observer sous l’eau en PMT : un baliste Picasso, des labres et girelles, des sergent-major, un poisson ballon, deux poissons porc-épic, des bénitiers, des oursins diadèmes, des anémones, un petit banc de surmulets, deux espèces de poissons clowns : le poisson-clown bistré, orange avec une bande blanche, et le poisson-clown de la Grande Barrière, marron avec deux bandes blanches…
Au retour nous avons retraversé le petit bras de mer mais à marée haute, de l’eau jusqu’à la poitrine !
Pour la petite histoire, nous sommes revenus à la piscine naturelle le dimanche 2 janvier. Nous avions loué une voiture pour nous balader dans l’île et l’avions garé au parking de l’hôtel Méridien. En passant sur le pont enjambant le petit bras de mer, j’ai photographié un requin dormeur. Bizarrement, il n’y avait plus de volontaires pour traverser dans l’eau…

Et pourtant il n’avait même pas faim !
