Dimanche 9 octobre
Malgré le temps pluvieux, nous avions prévu de longue date de passer la journée sur l’îlot Amédée, à 13 milles nautiques soit 24 km au large de Nouméa.
Le slogan de Mary D, la société organisatrice de l’excursion étant le suivant « Il fait toujours plus beau au phare Amédée ! », nous allions pouvoir le vérifier… Et bien c’est vrai !!!

Pour préserver le patrimoine naturel tout en permettant les activités de découverte et de loisirs respectueuses de l’environnement, la Province Sud a fait de l’îlot Amédée une aire protégée.
Une partie de l’îlot n’est pas accessible pour protéger les oiseaux marins, en pleine période de nidification, notamment les Sternes néréis, une espèce vulnérable.

La flore terrestre a un rôle très important avec le pourpier et le liseron qui fixent le sol, et avec le taillis de faux tabac et de bois matelot qui forme un rempart contre les éléments, en particulier le vent, très présent.
Quant aux tricots rayés, des serpents marins, ils sont partout chez eux sur l’îlot.
Ils se nourrissent de murènes et de congres cachés dans les coraux mais vivent la plupart du temps sur terre, pour digérer, muer et se reproduire.
Malgré leur venin mortel, leur morsure équivaut à dix fois celle du cobra royal, ils ne sont pas du tout agressifs et restent très craintifs.
Le tricot rayé est sacré chez les kanak car il est l’image du défunt qui veut rejoindre le monde des vivants.

La visite du phare est un incontournable de l’îlot. C’est le seul grand phare métallique de France, le deuxième plus haut de ce type au monde derrière le phare Lange Jaap aux Pays-Bas.
Réalisé aux ateliers Rigolet des Buttes Chaumont à Paris, il a été monté une première fois pour vérification à La Villette entre juillet 1862 et juin 1864, puis démonté pour son embarquement par la mer. Les travaux de réalisation sur place avec l’aide des militaires et mélanésiens se sont étalés de janvier à novembre 1865 pour qu’il soit inauguré le 15 novembre 1865, jour de la fête de l’impératrice Eugénie.
Éclairé avec une lampe à huile de colza à l’origine, il a été modernisé en 1952 avec un système à pétrole vaporisé avant d’être électrifié en 1985.










Nous avons passé une journée inoubliable sous le soleil sur l’îlot Amédée !